À travers les feuillets jaunis de 1911 présentés sous plexiglas, grâce à son écriture vibrante, Charles de Foucauld était ici, un siècle après, la magie de la
plume et du papier annihilant l’espace et le temps…
Il y avait à côté de lettres à sa sœur des relevés météorologiques, des photos… et surtout une maquette du fortin de Tamanrasset, présentée dans une vitrine sur
pieds. Et là… tout incroyable que cela puisse sembler, comme une apparition me ramenant à la réalité, sur la vitrine : mon porte monnaie ! Si ! Je revenais de ce
voyage sidéral à la vitesse de la lumière pour constater, qui plus est, que rien n’y manquait : carte d’identité, de groupe sanguin… petits sous, tickets de métro
et un solitaire et bienheureux billet de 50 euros… Y aurait-il une connexion entre Saint Antoine – bien présent à Brive – et celui que l’on peut dès aujourd’hui
appeler Saint Charles de Foucauld ?
Quel ange ami avait déposé ma modeste mais précieuse maroquinerie à cet endroit précis : une adorable petite dame à la Sempé ? Un paroissien méticuleux l’ayant
trouvé qui n’avait pu le confier à la sacristie, un enfant de chœur espiègle jouant à cache cache… ou Saint Antoine lui-même désirant me présenter Charles ? Va
savoir… « Si ces mystères nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs » disait Cocteau.
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